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Phoebe Prince



Une bien triste histoire



Un hommage par Kylie Morgan





Voici deux articles expliquant l'histoire et son issue tragique

Neuf adolescents accusés après le suicide d'une élève

(Los Angeles) Elle se faisait insulter dans la cour d'école. Des injures apparaissaient sur l'écran de son téléphone portable. Des élèves la frappaient. Les enseignants ne s'en mêlaient pas.

Le harcèlement a duré trois mois. Il a pris fin le 14 janvier, quand Phoebe Prince, 15 ans, s'est pendue dans un placard en revenant de l'école.Ce jour-là, Phoebe Prince avait été frappée dans la bibliothèque et dans les couloirs. Après la classe, une élève lui avait lancé une canette en l'insultant publiquement.

Le drame a secoué la petite ville de South Hadley, dans le Massachusetts, où Phoebe Prince et sa famille avaient emménagé après avoir quitté l'Irlande l'automne dernier.

Lundi, l'histoire de Phoebe a fait les manchettes aux États-Unis, quand des accusations criminelles ont été portées contre neuf élèves de l'école, une mesure radicale et inhabituelle.

Selon la procureure Elizabeth D. Scheibel, les accusés cherchaient à rendre la vie impossible à Phoebe Prince pour qu'elle quitte l'école.

«Notre enquête a révélé qu'une campagne de harcèlement était dirigée contre Phoebe. Le comportement des accusés a largement dépassé les limites des querelles normales entre adolescents.»

Deux garçons et quatre filles âgés de 16 à 18 ans sont accusés de harcèlement criminel, de voies de fait et de violation des droits civiques. Les deux garçons sont accusés de viol sur une personne mineure. Le nom des trois autres accusés, qui ont moins de 16 ans, sont frappés d'un interdit de publication. Aucune date n'a encore été fixée pour le procès.

Menaces constantes

Les attaques ont commencé l'hiver dernier. Phoebe Prince a eu une liaison avec un garçon populaire de l'école. Cet épisode semble avoir mis le feu aux poudres: un groupe de jeunes filles a commencé à lui faire la vie dure.

Selon l'enquête, Mlle Prince se faisait traiter de «pute irlandaise» plusieurs fois par jour et recevait des menaces par messagerie texte. La campagne s'est aussi propagée sur Facebook, où des élèves publiaient des insultes sur la page de la jeune fille.

Les enquêteurs ont interrogé les filles impliquées dans le harcèlement. Quelques jours plus tard, selon le Boston Globe, certaines filles ont confié à des amis avoir joué la comédie devant eux.

L'enquête a également révélé que des enseignants et des membres de la direction de l'école secondaire de South Hadley, une petite ville située à 150km de Boston, étaient au courant de la campagne de harcèlement mais n'ont rien fait pour y remédier.

«L'action, ou plutôt l'inaction de certains adultes à l'école est troublante», a signalé Mme Scheibel. Toutefois, le comportement du personnel ne viole aucune loi au Massachusetts. La direction de l'école refuse de réagir aux accusations.

Quarante États américains interdisent nommément le harcèlement à l'école. Une telle loi est en préparation depuis quelques mois au Massachusetts et devrait être promulguée avant la fin de l'année.


Etats-Unis: neuf ados au tribunal après le suicide d'une jeune fille

Phoebe Prince, 15 ans, était harcelée et avait été violée dans l'école.

Neuf adolescents d’une même école vont être jugés dans le Massachusetts pour avoir harcelé une mineure qui a fini par se suicider, une affaire qui défraye la chronique aux Etats-Unis, où certains Etats n’ont pas de législation sur le harcèlement.

Six des jeunes gens, âgés de 16 à 18 ans, ont été inculpés lundi de violation des droits de l’homme et de harcèlement criminel, et deux d’entre eux ont en plus été inculpés de viol sur une personne mineure.

Trois autres adolescentes ont été inculpées la semaine dernière par un tribunal pour mineurs de «coups et blessures portés au moyen de canettes, bouteilles et autres objets contondants», a indiqué un communiqué du parquet de la région, au nord-est des Etats-Unis, signé du procureur général Elizabeth Scheibel.

Un porte-parole du tribunal de Northampton devant lequel ils doivent d’abord s’entendre notifier leurs inculpations, puis être jugés, a indiqué à l’AFP que ni la date de comparution ni celle du procès n’avaient encore été fixées.

Le 14 janvier dernier, Phoebe Prince, 15 ans, une adolescente arrivée d’Irlande à la rentrée 2009, était retrouvée pendue dans la cage d’escalier de son domicile par sa soeur rentrant de classe, dans la petite ville de South Adley. Située à environ 150 km à l’ouest de Boston, South Adley est une bourgade d’un peu plus de 17.000 habitants, où la population est blanche à plus de 94%.

D’après les enquêteurs, la jeune fille avait été violée ce jour là dans la bibliothèque et dans un couloir de l’école, et des cannettes de boisson avaient été ensuite lancées sur elle alors qu’elle s’enfuyait. Elle était également victime de harcèlement par courriel et sur des réseaux sociaux, mais c’est surtout à l’école que tout s’est passé, ont-ils souligné.

Le lendemain du drame, une autre adolescente, Rebecca Brouillard, décidait de parler à la presse locale et de raconter qu’elle même subissait des sévices et traitements humiliants depuis plus de deux ans. «Dès la parution de l’article, ma fille a été à nouveau harcelée, et même physiquement battue», a raconté à l’AFP son père, Mitchell Brouillard.

«Il y a dans cet établissement un petit groupe d’élèves particulièrement agressifs et furieux, pour des raisons qui nous échappent», a-t-il ajouté.

Apparemment, l’administration du lycée était au courant de ce qui se passait mais n’en n’avait pas saisi la gravité.

«Avant la mort de Phoebe, sa mère avait parlé à deux reprises à des responsables, rapportant les récits de sa fille», a souligné Elizabeth Scheibel au cours d’une conférence de presse.

Le procureur a ajouté qu’une enquête était en cours pour déterminer si le comportement du personnel scolaire pouvait être considéré comme criminel. «Pour l’instant, nous pensons que non, mais les actes ou l’absence de réaction de certains adultes de l’école posent problème», a-t-elle ajouté, selon le Boston Herald.

«Certains parents pensent que l’administration de l’école doit être considérée collectivement responsable et qu’il devrait y avoir des démissions», a reconnu M. Brouillard. «Personnellement je suis indécis, mais nous sommes un groupe de parents d’élèves qui travaillons sur la question», a-t-il ajouté sans vouloir faire plus de commentaire.

«Il faut une loi qui rende obligatoire la formation du personnel des établissements scolaires», a souligné dans une interview à l’AFP Robert Trestan, avocat spécialiste des droits de l’homme et responsable de la Ligue anti-diffamation.

«Nous espérons que le parlement du Massachusetts l’adoptera dans quelques semaines et le gouverneur a promis de la promulguer», a-t-il conclu.

(Source AFP)



2 commentaires:

  1. Le procès a eu lieu. Aucun de ces pourris n'ira en prison, ils devront juste effectuer des travaux d'intérêt public.

    ça me fait mal pour la maman de Phoebe.

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  2. La peine de mort moi j aurais mis pour ces racailles de jeunes qui harceles les autres

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